mardi 28 novembre 2006

Historiquement vrai

Ce matin dans Libération, une dame de la génération Isabelle, comme elle enfant pourchassée et enfant cachée, écrit qu’elle ne lira pas Les Bienveillantes, le bouquin de Jonathan Littel qui vient d’avoir le Prix Goncourt. Ses arguments s’appuient en partie sur que les gens disent ou ce que les critiques écrivent et elle ne veut pas que les créatifs prennent le relais des témoins. Alors ma chère Deborah on va vers l’oubli, je viens de lire Les bienveillantes et sa qualité première est d’être une sorte de re-témoingnage de ce qu’une multitude de témoins auraient pu et du rapporter. C’est un ouvrage pénible, c’est vrai que le personnage est trop subtil, comme le disent d’autres lecteurs, mais ça c’est le roman. Le bonhomme est faux, le contexte est hélas authentiquement authentique. Je me souviens des noirs nazis, en 1944 ils revenaient de Russie… et bon, j’ai vu, j’ai entendu et pour moi c’est bien que le jeune Jonathan Littell aie écrit ce monument.
Il est à lire. Dans 50 ans, quand, vous mes chers témoins seront disparus, ce sera bien de le lire. J’ai passé ce livre à Françoise, je ne lui pas fait un cadeau, ce n’est pas un cadeau à offrir à Noël, mais c’est à laisser à nos enfants. Pour se souvenir.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Bon et ben moi, je commence le livre ce soir.
Pas de café aujourd'hui car réunion.
Bisous.
Manuel